La nouveauté est toujours intéressante.
Nouveauté me fait penser à nouveau-né. Une lettre change et l’histoire prend une autre tournure.
Le nouveau-né est aussi bien tout petit que grand, quand le grand prend un nouveau départ.
Est -ce qu’il s’agit de moi, est -ce qu’il s’agit de chacun d’entre nous lorsqu’il prend le temps de se poser la question : où en suis-je dans ma vie ?
Je crois que de temps à autre, se reposer cette question ouvre des possibles et élargit des horizons.
J’ai vécu une expérience disons pour le moins assez sympathique.
Sympathique dans le sens d’humeur et ambiance agréables…
Lorsque j’évoque cette image de nouveau départ je réalise qu’à chaque fois il s’agit d’un déplacement, à la fois interne et externe, une nouvelle expérience, jamais connue à l’avance et jamais attendue en termes de résultat.
Il s’agit plutôt d’éprouver, de ressentir et de me sentir bien à ma place, quel que soit le lieu.
Comme si je portais avec moi ma maison et ma sécurité intérieure, c’est la base pour tout déplacement, pour tout voyage : si au-dedans je suis agité je le serai au dehors, si au-dedans je suis calme, je préfère aller vers des gens calmes.
Les gens sont comme des vagues, avec leurs mouvements d’allées et venues, de va et vient. La liberté de se mouvoir et de s’émouvoir est tellement précieuse, elle m’est tellement chère. A la fois être présent avec d’autres et pouvoir aussi, lorsque j’en ai besoin, me mettre en retrait.
L’un et l’autre, pas l’un ou l’autre…
Ma lecture de cette expérience (je dirais ma relecture car un peu de temps s’est écoulé depuis) est positive, contrairement à précédemment.
C’est pour cette raison que j’ai démarré la séance avec ce mot de nouveau et de nouveauté, car à chaque changement c’est comme une nouvelle naissance à moi-même, à ma capacité à m’adapter sans pour autant me fondre et me confondre avec d’autres.
Je garde ma singularité mais j’apprécie aussi de ne pas être, ou de ne pas rester seul.
Tout un progrès ! Qu’est-ce que vivre si ce n’est faire des choix, et qui dit choix dit renoncer à quelque chose, mais pour davantage de nouveauté.
Je suis par rapport à ça dans une forme d’ambivalence ou de paradoxe, qui finalement n’en est peut être pas un.
Besoin à la fois de sécurité et de liberté. Les deux ne sont pas incompatibles il me semble ?
Je sais bien que je suis dépendant, dans une forme de dépendance sur le plan matériel mais aussi dans une forme d’indépendance sur le plan de mon esprit, de mon état d’être. Toute ma vie je dois chercher un chemin de conciliation, de réconciliation avec ces différences importantes en moi.
Année après année, je ressens davantage d’acceptation et de paix vis à vis et de moi-même et des autres, et c’est chouette.
Tu as trouvé une sorte de paix intérieure ?
Bien dit maman, et papa qu’en dit-il ?
Je suis toujours heureux lorsque mes deux parents m’accompagnent, et participent chacun à leur manière avec leur présence et aussi leurs différences. Au fond, je viens bien des deux ! Aucune jalousie ni comparaison, mais la joie d’avoir un père et une mère attentifs à ce que je suis et à qui je deviens.
Tout cela semble rapide mais tellement condensé que je me sens fatigué d’avoir tout vidé d’un coup !
Je repars plus léger après avoir pu exprimer le bon de cette expérience de quelques jours dans un nouveau lieu.