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Je te souhaite tout d’abord une jolie et tendre année

Je te souhaite tout d’abord une jolie et tendre année avec tous tes désirs à réaliser.

Je dis tous pour qu’au moins il y en ait un qui se réalise, après c’est dans le secret de ton cœur.

Pour moi le secret de mon cœur n’est plus tellement secret puisque j’en parle :

Qu’est ce que j’aimerais pour cette année ?

Si possible la mettre sous le mot joie afin que la joie surmonte le mot et ne reste pas en dessous.

Il me semble que la joie est quelque chose de profond et de durable, quelque chose qui s’ancre dans du profond et qui vient de l’âme, aussi c’est avec conscience que je l’écris car il me paraît que notre monde a besoin de cet état pour continuer à s’humaniser et ne pas désespérer.

 

Tu sais, je repense à notre dernier échange où déjà j’évoquais mon rapport au monde et exprimais mes pensées.

Important pour moi de continuer à le faire en toute simplicité et humilité car mon humanité me rend à la fois fragile et fort : ces deux notions ne sont pas dissociées et l’une marche avec l’autre, alors trois mots à lancer pour cette nouvelle année : joie / fragilité / force, et j’en ajouterais peut être un quatrième : créativité, car besoin d’idées novatrices pour transformer le monde et nous-mêmes.

 

Je bonifie ma verve littérature en m’adressant à toi, ami de toujours à travers mes parents.

 

J’ai apprécié ta délicatesse et ta fidélité discrète.

Je ne sais pas si je serai toujours inspiré car le propre de l’écrivain, c’est la page blanche, mais je sais aussi que c’est dans le processus de création, comme si dans le moment de désert se tramait du visible pour plus tard.

 

J’ai l’image de la graine enfouie sous terre qui mûrit sagement en prenant son temps, et puis quand c’est le bon moment, elle sort de terre pour ensuite poursuivre sa croissance.

Alors disons que je suis un peu comme la graine ; c’est le point de départ, je ne sais encore quelle tige et quelles fleurs jailliront, c’est la liberté de ma pensée et de mon inspiration qui œuvrera…

 

Utiliser les mots pour moi est subtil et essentiel car on parle de l’essence et du sens.

 

Je me suis toujours interrogé et demandé quel sens avait ma vie, moi qui suis un peu différent du commun des mortels. Finalement, j’ai en tête idée que justement me dire, et continuer à me dire, prend tout son sens et encore plus pleinement sens si de l’invisible je laisse venir le visible et que la graine sort de terre.

Si elle reste enfouie elle risque de pourrir et de mourir, si elle surgit alors de là jaillira encore plus de vie.

 

Je rebondis sur le mot projet et de ce mot «naître », mot fécond et fécondité.

Je sais que mon handicap ne me permet pas d’être fécond dans transmettre ma graine à une femme pour créer un enfant, mais je me dis que je peux aussi être fécond d’une autre manière et accoucher seulement, accouchement de ma propre histoire de vie comme on dit parfois accoucher d’un livre.

Si je m’inscris dans cette symbolique, j’en suis heureux car c’est de ma graine que jaillira du fruit, et du fruit à partager avec d’autres.

 

Je garde et suis gardien précieux de la différence, et de je l’espère une meilleure acceptation de la différence, pas seulement je prêche pour ma propre paroisse mais aussi pour toutes celles et ceux, valides ou non, qui eux aussi ne sont pas toujours acceptés dans leur différence de comportement.

Je crois que ce qui nous relie tous est justement de travailler à tisser des liens de ces différences car ce sont elles qui nous enrichissent et nous font avancer.

Mais pour intégrer ces différences, il s’agit d aller, de sortir de l’indifférence et d’apprendre à se naître et ne pas avoir peur.

Grand pas à faire pour tout un chacun et travail au quotidien…