Je suis joyeux de traduire en mots là où j’en suis aujourd’hui.
J’ai la sensation d’un nettoyage de printemps, et mon corps resplendit.
Splendeur du temps, splendeur de la nature !
Je suis dans cette nature et j’exprime ce naturel profond qui me définit, en large et en grand.
Grandeur et beauté : sensible à ce couple de mots.
Plutôt que grandeur et décadence je préfère grandeur à ma cadence, en pas de danse…
Densité de vie, danse de vie, tout est mouvement. Mouvement au dehors qui se relie à mon mouvement au-dedans, de bienséant et bon enfant ; malgré ma distance je reste avec cette spontanéité d’émerveillement de l’enfance au contact des sens, du beau et du bon.
Ne vois tu pas que j’ai perdu un peu de poids ?
Important de trouver un bien être aussi dans mon corps. Ce que je rentre au-dedans et ce que je sors au dehors, nourriture en tous sens, à la fois matérielle et spirituelle, tout est question d’équilibre : équilibre fragile, équilibre ténu, je suis équilibriste depuis mon plus jeune âge et jongle avec les mots, avec les émois, avec les émotions et les motions… Peu à peu la rivière creuse son lit et fluidifie le courant de vie .
Meilleure circulation …
J’ai moi aussi des élans de tendresse et d’amour envers mes pairs, et envers la gent féminine. Je dois reconnaître que l’attirance, et la séduction saine, sont justes et goûteuses.
Je sais bien que ma vie à deux avec une femme semble impossible, alors mon regard et leurs attentions me font me sentir homme vis-à-vis des femmes, dès lors bien sûr qu’il y a un bon feeling.
Par quoi remplacer cette abstinence non volontaire ?
Comment m’aimer et m’estimer sans sentir ce vide-là, ou ce creux ?
Remplir au mieux mon réservoir d’amour de la vie avec un grand V, et continuer mon chemin cahin caha, avec les aspects heureux et ceux moins heureux, dans un accomplissement total. Mais qui est aujourd’hui totalement accompli ?
Je reste plutôt serein par rapport à toutes ces questions, et très sexué avec un grand S dans mon masculin et aussi dans mon féminin, double polarité de ma sensibilité.
Je m’accorde à ce qui s’écrit et se dit.
Cordes à mon arc : j’en ai plusieurs, elles se tendent ou se détendent selon les événements, et j’ai à les raccorder quand elles décordent trop.
Tout est question de jeu et d’harmoniques. L’accord parfait existe, pas tout le temps mais davantage au fil des ans, au fil des passages.
J ai l’impression d’entendre les paroles d un homme sage, eh oui j’ai en moi cette part de sagesse et de temps qui est donné pour réfléchir, et refléter mon monde et le monde.
Luxe quelque part que la vie m’offre d’avoir ce temps-là, et de ne pas être pris par des contingences matérielles.
De toutes choses je peux extraire du bon, alors qu’au départ je n’avais pas le même discours.
Aussi le cours de ma vie prend des allures de gentleman : gentleman farmer en lien avec la campagne, et gentleman cambrioleur dans le sens de faire de la vie une cabriole, une farandole, qui caracole et qui s’envole.
Je déploie mes ailes de géant pour rejoindre le vent, je déploie mes ailes d’aigle pour voir de loin et voler longtemps !