Gréer, agréer

 Bien sûr que je suis prêt, toujours dans les starting blocks lorsqu’il s’agit de débloquer ou de me débloquer en m’exprimant.

La semaine passée j’étais un peu sur le flanc, comme en forme de légère apathie. 

 Aujourd‘hui j’ai plus la sensation de revenir à de la sympathie, et dans la sympathie il y a l’idée d’être en lien et en relation avec ceux qui sont soutien pour moi, comme j’aimerais aussi l’être pour eux.

L’être, lettre… et l’hêtre donne l’arbre droit et fier de sa superbe. Qui fait bouger ses feuilles au gré du vent, comme le mât d’un bateau que l’on grée avant de partir en mer ou sur un lac.

 Gréer, agréer, qu’est-ce de qui m’agrée aujourd’hui ? Qu’est ce qui me donne envie de m’agréer et de m’accorder aux autres ?

 J’ai l’image de l’escalade en montagne où les uns et les autres sont encordés. Au cas où l’un décroche de la paroi, les autres le soutiennent. Cette métaphore, cette analogie me fait penser à notre vie sur terre. 

 Dans le céleste je ne sais pas puisque je n’y suis pas encore, mais j’imagine que c’est différent parce que les corps ne sont plus physiques comme les nôtres.

Mon corps à moi parle, il dit quelque chose de moi. Les corps de mes membres familiaux disent aussi quelque chose de notre cordée.

 Nous sommes comme un grand corps familial, un grand corps physique et social et un grand corps spirituel, mais nous sommes aussi tous des membres distincts. 

Unité dans la diversité.

 En parlant de corps et d’accords, s’accorder n’est pas nécessairement pour moi être toujours du même avis, mais c’est laisser à chacun l’espace d’expression singulière pour que la partition se construise. 

 L’image du grand corps pourrait être aussi celle d’un orchestre : chacun joue ses notes et contribue au morceau final. 

 Dans une famille c’est la même chose, chacun a sa place et sa manière d’être et d’agir. Des désaccords il y en a aussi, il y a de la place pour des fausses notes. Ces désaccords ponctuels rompent pour un temps l’harmonie, mais s’ils n’existaient pas cela renverrait à de la monotonie, du monocorde.

 Or les instruments sont riches de la pluralité de leurs cordes. Tout comme nous qui avons plusieurs cordes à notre arc, et si chacun arrive à trouver sa juste corde alliée avec les autres cordes, un arc en ciel coloré verra le jour, jusqu’à la prochaine fausse note qui se réajustera en harmonique et en harmonie.

Que la nature est belle, et nous offre de formidables leçons de vie, rien qu’en l’observant et en  s’imprégnant de sa beauté et de sa vivance.   Papa va être content, de la vivance pour des alliances.

Dans ce mot de alliance, il y a un beau clin dieu avec le Créateur qui désire être en alliance avec nous autres humains en devenir divin sur cette terre.

 Quelle joie et quelle grandeur de prendre le temps de se demander aujourd’hui, dans ma vie, quelles sont mes alliances, mes alliés avec qui j’ai envie de poursuivre ma route.

Et si certains ne souhaitent pas travailler à une meilleure alliance, eh bien je passe mon chemin car le plus important pour moi est de trouver un point d’équilibre, c’est un choix et une décision individuelle qui ensuite influe le collectif dans une direction ou une autre. 

Je crois que tout cela donne matière à penser, et que c’est un beau fil à dérouler, y compris lorsqu’il s’agit de défaire les nœuds qui parfois s’emberlificotent dans les fils. 

Avec patience et avec sympathie.