Nouer des liens sans nœuds est important.
Pour moi, par sans nœuds j’entends sans nœud de cravate qui parfois serre ; me sentir libre est ce que je veux dire et fluide est mon aspiration.
Crois-tu que l’être humain peut parvenir un jour à cette fluidité, à l’image des touches qui s’inscrivent sur le clavier de manière lisse ?
Je crois que c’est le travail de toute une vie que de parvenir à accueillir ce qui vient sans rajouter de nœuds, il y a déjà les situations qui nous arrivent de l’extérieur sans qu’on les choisisse, alors important de centrer son quotidien sur du lisse, c’est ce que je souhaite ou du moins, s’il y a des aspérités, ne pas m’y fixer mais les laisser passer pour plus de sérénité et de paisibilité, à l’image de ce qui m’entoure quand je suis dans la nature et que je me sens un avec elle.
J’aimerais qu’il en soit de même dans mes relations avec les autres, et être un tout en gardant ma différence et l’autre la sienne, un plutôt dans le sens de uni et en communion.
Ce qui est bien différent d’un un fusionnel avec l’autre.
C’est à l’intérieur de moi que je suis déjà mon un unique et presque entier.
Que faudrait-il pour l’être encore davantage ?
J’aime en fait philosopher, ou au moins coucher ma pensée, et j’aime entendre me lire tout haut, car si ma pensée ne sort pas, j’ai plus de difficultés à la laisser évoluer et je risque de tourner en rond.
Mon but est réellement de continuer à cheminer et d’avancer, même s’il y a des moments d’arrêt.
Aujourd’hui j’écris mon plaisir d’être.
Demain je ne sais pas, le temps me le dira.
La seule chose dont je suis sûr, c’est que mes humeurs sont changeantes.
Alors qu’est-ce qui reste stable ?
Ma foi en… et en quoi ? Dieu est-il stable ?
Attend-il de nous aussi cette stabilité ?
Sujet à méditer : je lève les yeux au ciel et lui lance un clin d’œil : il ne m’a pas créé parfait, mais je crois qu’il voit bien au-delà de l’apparence, et il sait combien et comme je suis valeur à moi tout seul.
Je me reconnais comme tel en restant humble, proche de l’humus, de la terre, des racines.
Je suis bien planté maintenant, où en est ma graine dans mon évolution, et comment l’accompagner pour qu’elle continue à croître et porter des fruits ?
Question ouverte…
Tu es la décodeuse, je suis l’écrivain et nous écrivons à deux mains, c’est le lien manuel et aussi intellectuel qui nous relie en passant par le cœur.
C’est cadeau pour moi que de pouvoir écrire et méditer.
Je suis homme de silence intérieur, plus comme ermite que comme homme de dehors, mais j’aime alterner silence et partage, homme et Dieu, Dieu et homme.
Je dégage de moi les fioritures et cherche l’essentiel.
Mon job est plus intérieur, mais j’aime faire part de ce qui se passe au-dedans au-dehors.
Tu peux le dire à Bruno que je n’oublie pas et lui transmettre mon texte du jour.
Travail est toujours en cours dans nos co-participations et notre partition à plusieurs…
Hommes : les hommes quand je parle des hommes, j’inclus bien évidemment les femmes car en fait en évoquant Dieu, pour moi il est à la fois paternel avec une tendresse de mère, et c’est beau car je vis cette double facette aussi auprès de mes parents.
Dieu ne nous a pas créés par hasard, il a mis en nous toute sa fougue et son amour pour que nous grandissions à notre plus pleine humanité.
Les chemins sont multiples et c’est toute la richesse de sa création.
Je suis une créature parmi d’autres, mais je crée aussi à mon tour et l’expression écrite est une expression de ma créativité.
Gardien de nous est Dieu, gardien qui veille sur nous non comme un gardien de prison mais comme un garde qui veille sur sa progéniture, et je me sens soutenu par ce bon ange gardien qui me relie à plus grand que moi.
Je repars avec ces mots de garder, thésauriser, et émettre le trésor.