Je suis en état de déliquescence, et j’ai à remettre de l’essence dans mon moteur.
Seulement mon essence à moi n’est pas du super quelque chose, mais plutôt du diesel. J’ai besoin de me sentir à mon rythme naturel, en phase avec l’environnement, dans davantage de lenteur que de vitesse, de calme que d’agitation.
Je suis partagé entre la joie de ma famille, les événements sympathiques, et dérangé il est vrai dans mes habitudes au quotidien différentes. Mais je ne suis pas inquiet car je sais que j’ai en moi des ressources qui interviennent, pas toujours de ma propre volonté et souvent à mon insu. Je me dis que la vie ne produit pas de hasard. C‘est une chance pour moi d’être là de nouveau aujourd’hui pour lâcher un trop plein.
Pour reprendre l’image de la voiture, Si mon réservoir est trop plein il déborde.
S’il est à sec le véhicule n’avance plus. Je dois veiller à trouver un équilibre entre le trop et le pas assez. Ce n’est pas une nouveauté ou une découverte pour vous mes chers parents, de confirmer un trait de mon caractère plutôt entier.
Avec l’âge je m’apaise, mais de temps à autre je reviens à des extrêmes, comme si un réglage devait être fait.
Qui est le technicien ?
Je crois que je suis aujourd’hui capable d’être le mécanicien de mon intérieur, tout en cherchant à faire luire mon habitacle extérieur, et me préparer à la joie de la fête. Mais serais-je à la hauteur ?
J’ai à la fois de l’excitation et un peu d’appréhension, c’est peut être aussi cela qui agite ma boussole …
A moi de retrouver la juste direction.
Bienvenue au club des imparfaits ! Je suis rassuré d’entendre que cela arrive aussi à d’autres, cette espèce de sensation de yoyo, comme une cordelette qui monte et qui descend mais dont je ne maîtrise pas la hauteur Le fait de vider ou de dérouler cette bobine est important pour réussir à aller jusqu’au bout du fil, et rouvrir une autre bobine.
Comme si je pouvais voir la vie en plusieurs films…
Selon les époques la pellicule change, ainsi que les couleurs ou les détails du scénario. Je suis toujours l’acteur et je cherche à être dans mon film, en essayant de prendre du recul, d’observer ce qui se dit, se lit et se voit entre les lignes …
Etre à la fois l’observateur et le sujet acteur, c’est un vrai métier de réalisateur, et réalisateur de ma propre vie !
Tout en tenant compte des autres comédiens et du contexte du tournage …
Sur le film que je tourne en ce moment, quel titre aimerais-je choisir ?
J’ai envie de parler de gentleman. Non pas gentleman cambrioleur comme un certain Arsène, mais gentleman constructeur, sans trop d’effets larsen, sans trop de parasites qui brouillent les pistes et mes écoutilles.
Ma sensibilité est aux aguets, en vigilance de manière naturelle. Je ne dois pas ouvrir ou laisser ouvertes toutes les fréquences, car elles ne sont pas toutes bonnes pour moi. Il y a encore à trouver un paratonnerre pour me protéger des foudres internes et externes… Je sais que j’ai aussi en moi des parts d ombre et des zones de non confort.
J’aimerais te dire merci pour ta disponibilité.
Je suis ravi que mes deux parents soient là. Maman a davantage l’habitude de notre façon de fonctionner et de communiquer.
Je suis heureux que Papa dise combien ce qui émerge et ce qui s’écrit est juste, car ce sont mes cris qui s’écrivent, mes joies, mes interrogations, et dieu sait que ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille.
J’aime aller vers la mer quand le fleuve ne charrie plus autant de débris, et qu’il coule fluide pour rejoindre un espace plus grand et plus large. Disons que je passe de ma mère à la grande mer reliée aussi à la grande terre. Pour moi tout est de l’ordre du vivant, que ce soit le végétal, l’animal ou l’humain.
Tout ceci est en cours d’évolution, parfois le passage et révolutionnaire.
Mais je préfère être dans une dynamique d’évolution constructive, et non destructive.
Je participe de là ou je suis et tel que je suis avec mère nature, pour repartir vers du meilleur.
Prière universelle
J’ai simplement envie de dire : célébrons-le vivant, la vie dans la joie et l’allégresse, ici et maintenant.
Réjouissons-nous de ces bons moments, ils nous aident à tenir lorsque les temps sont plus sombres. Sourions nous les uns aux autres, accueillons nous avec bienveillance dans un amour sincère et vrai.
Je suis très conscient de tout ce qui se passe, et je demande à tous et à chacun de regarder à l’intérieur ce que nous voulons réellement, avant de le vivre à l’extérieur. Chacun est responsable de ses pensées et de ses actes. Tout n’est pas toujours la faute de l’autre, notre responsabilité à tous est de favoriser des liens, différents des non liens.
Je pourrais repartir sur un nouveau chapitre mais je sais que pour aujourd’hui c’est déjà bien.
Alors je te souhaite un été paisible et ressourçant, de même que pour nous tous.