Le silence parfois en dit plus long que des paroles vaines

Heureux de revenir.
Le temps me semble toujours assez court, et en même temps long.
Espace entre deux rencontres…
Entre ces deux rencontres j’ai aussi le temps de continuer à me rencontrer, et à rencontrer des hommes, des végétaux naturels. En cette saison où tout explose, mes envolées sont lyriques quand j’évoque mon rapport à la nature et à la terre, cette bonne et belle terre dont il est essentiel de prendre soin.
Je suis ardent défenseur de la planète, et d’une écologie à la fois humaine et écologique, vis-à-vis de tout ce qui est vivant.
Je suis relié en profondeur à ces univers qui se rencontrent aussi, mais dont on oublie parfois l’existence.
Elan de solidarité important pour respecter dame nature…

Je ne suis pas dame, j’ai pourtant en moi une sensibilité proche des femmes. Je suis moins dans le masculin actif car davantage contemplatif. Le silence n’est pas une peine ni une frayeur : je m’habite intérieurement, le silence parfois en dit plus long que des paroles vaines.
En ce temps de joutes verbales il est bon de se rappeler qu’entre deux mots il y aussi un espace, qui peut sembler vide mais qui est plein en fait.
Plein de suspensions, plein de non-dits, ou de sous-entendus…
Alors qu’est qui est à entendre ? Ecouter pour mieux entendre les voix qui ne s’expriment pas, ou qui s’expriment peu.
Silence, parole, doux mélange à opérer.
Et souffler avant de reprendre mots….

Chercher les trésors cachés de chaque être m’intéresse : aller au-delà des apparences pour qu’il apparaisse dans sa vérité et son authenticité.
D’abord être, pour mieux apparaître sous son vrai jour, et paraître.

Tant de disparitions existent, qui aboutissent à une non existence, à du vide existentiel, à un vide de sens. L’enjeu majeur de la situation actuelle mondiale, à mon avis, est justement de donner du sens aux évolutions, de creuser le sens pour faire jaillir l’essence de chacun.
Impression qu’en ce moment soit les moteurs tournent à plein dans un trop plein qui finalement perd de sa substance, ou d’ un trop vide qui ne reçoit pas de carburant…
Tout est question d’équilibre. C’est à ajuster régulièrement, pour que nos moteurs tournent dans la durée.

Je repars du mot évolution, car le monde est en pleine mue. Un peu comme le serpent qui change de peau : mue et mutation.
Alors de deux choses  l’une : soit on lutte contre, soit on se bat avec pour réfléchir à intégrer ces nouvelles données.

Intégrer le bon de l’ancien et du passé, et à la fois innover et créer autrement.
Un mouvement de fond émerge, nul ne connait la suite mais il est impératif de garder confiance en l’homme, et en l’humanité capable du meilleur comme du pire …
Là encore c’est une question d’équilibre entre les polarités qui ont toujours existé, et existeront toujours.
Il faut ajouter une couleur, pour relier les polarités et ne pas s’enfermer dans une binarité simpliste.

Biner notre jardin commun, en intégrant les mauvaises et les bonnes herbes, en veillant à ce que les bonnes herbes soient plus nombreuses que les mauvaises. Le monde est constitué de tout cela en même temps.
Accueillir et accepter, tout en prenant chacun sa responsabilité.
Modifier et améliorer quand c’est possible, prendre de la distance et du recul quand ça ne l’est pas, pour laisser maturer….