Bien sûr qu’on y va !

Bien sûr qu’on y va,  je suis là pour ça !

 C’est parti. Je ne manque pas de répartie, et j’essaye de répertorier mes pensées et mes mots pour écrire une partition. 

 Envie de musique, envie de rires, envie de chansons. 

 Le monde est encore en turpitude et la terre ne tourne pas rond, alors arrondissons les angles, formons des  bulles et boules de lumière joyeuse, comme des ballons de baudruche qui s’envolent dans le ciel et portent l’espérance de lendemains meilleurs à tous les confins de la terre. Confins, confinés, déconfinés…va et vient entre les dedans les dehors,  les régions, c’est un vrai moulin qui s’agite, parfois s’arrête et repart. Girouette, vas-tu un  jour te poser ?

 Poser, faire des pauses, c’est  ma vie. 

 Marcher, regarder, c’est aussi ma vie. 

 En fait je suis toujours à la fois au dedans et au dehors, mon monde intérieur est plutôt secret.

 Il secrète de temps à autre des pépites lorsque nous communiquons, mais c’est plus souvent  un silence que j’habite ou qui m’habite. D’où l’importance pour moi d’être avec des personnes bien vivantes et parlantes, qui m’aident aussi à me sortir d’une bulle dans laquelle je pourrais parfois m’enfermer. La bulle comme une bulle de mousse qui éclate, ou la bulle comme un espace fermé …

 Il y a là un juste équilibre à sans cesse trouver, en fonction des événements quotidiens et futurs. Comme beaucoup d’autres je réalise qu’être dans la réalité du moment présent est ce qui reste de plus fiable et de plus sécurisant, finalement. 

La villa des capucines

 Tu sais qu’à chaque nouvelle étape de ma vie j’ai un temps de réaction et d’ajustement, justement. 

 Difficile pour le moment pour moi d’imaginer ce que cela va devenir puisque je vis dans le présent et c’est dans le présent que je réagis. 

Je rejoins maman quand elle dit qu’il manque pour le moment des couleurs joyeuses, mais je n’y suis pas encore et c’est un début. 

 Je suis donc dans l’expectative et entre deux. 

 Je sais qu’un lieu de vie plus pérenne que les familles d’accueil se profile, il me faut du temps pour ressentir et donner mon avis. 

 Le mieux en effet est d’expérimenter et après on pourra en discuter.  Le fait que  c’est proche campagne et nature et petit nombre est plutôt favorable.

 Maintenant, à nous d’y apporter notre vie et qui nous sommes.

 Sûr que chaque nouveauté me fait sortir d’un confort et en même temps, pour continuer à grandir et évoluer, c’est important de découvrir du nouveau et du neuf, si nouveau il y a. 

 Ça m’amuse d’entendre maman dire qu’elle a un peu le trac, comme avant un grand oral. 

 Moi aussi mais c’est ainsi. 

 Je reste calme et posé, et je suis comme maman dans cette attente d’en goûter davantage. 

 Comment exprimer les choses ? Je suis poreux et je pense que maman a besoin elle aussi de temps. 

Rien ne presse, mais j’ai conscience aussi que les familles d’accueil ont peut être leurs limites, sinon pourquoi chercher une autre forme d’accueil ?

 Je pense là pour le coup au fait que pour mes parents, quand ils ne seront  plus là un jour, et pour mes frère  et sœurs, cela facilitera l’organisation, ce sont  des questionnements. 

 Période de transition. 

Puisse,  où que ce soit, mon transistor continuer à résonner et à chanter, pour du vivant,  du vibrant et du joyeux. 

Ce sera important de faire le point ensemble après cette expérience en effet. 

 D’ ici là car ça va venir vite, je te souhaite  de garder ton sourire et ta bonne humeur…