Vivre

 Vivre.   

La vie est finalement courte quand on y pense, et je m’inscris dans cette durée, si courte à l’échelle planétaire. 

 Je suis comme une étoile débarquée sur terre et j’ai pris racine, pour le temps qu’il m’est donné de vivre.

 Je dis bien vivre et non survivre… L’apport de la campagne et de la nature contribuent à   m’aider à m’enraciner, car mon esprit lui est haut perché, et tout mon job est de devenir un bouleau, un arbre bien en terre qui pousse et déploie ses branches.

 Disons que je suis dans un parcours de mi route …

 Je me sens à l’aise et bien dans ce cheminement.

 je dis cheminement et non chemin, car pour moi le cheminement est un processus évolutif alors que le chemin peut s’arrêter et avoir une fin. 

 On ne sait pas exactement où l’on va dans les deux cas de figure, mais l’on y va. 

 Ce qui compte est de faire un pas après l’autre et d’avancer, même si de temps à autre il y a un arrêt sur image. 

 Aujourd’hui quel arrêt sur images pour moi ?  

 Je me sens adulte dans une forme de maturité, et fier d’appartenir à ma famille familiale, et aussi à ma famille humaine et communautaire plus large. A l’idée d’élargir mon champ de possibles fraternels je me réjouis.

 A partir du moment où je me sens et me suis senti respecté dans mon aisance à vivre en nature, au naturel et dans la nature, j’ai ouvert encore plus mes sens à la contemplation en la mettant première par rapport à l’action. Je ne remercierai jamais assez mes parents d’avoir fait ce choix original et non classique : dans le sens d’une ouverture de cadre de vie, j’ai été bien encadré. 

A moi maintenant de me glisser dans un cadre ouvert encore un peu plus…

 J’espère que la construction va bon train et que je pourrai un jour monter dans ce train pour une autre direction et un autre voyage …

Petite Musique de jour plutôt que petite musique de nuit. Quel sacré grand  homme que ce Mozart !

 Sans risquer de me comparer à lui, j’espère que de  moi petit homme je laisserai aussi trace de grand  dans ce Très Bas pour m’élever à du Très Haut ou à du plus haut.

 Et laisser trace sur le chemin avec mes notes sur le clavier. 

 J’espère que je laisserai des notes, et que je continuerai à écrire mes pensées et mes états d’âme, et à délivrer mes messages, car il y a eu un livre mais d’autres livres sont ouverts, il y  encore à écrire et à lire et relire ….

Rester dans ce flux et dans ce flot de vie,  j’y suis plus à l’aise aujourd’hui et me sens moins nager à contre courant. Je me laisse davantage être ….  à la source d’eau vive et calme et  cool coule à la fois.

Je suis sur ma lancée, j’ai envie de brasser un grand bouquet de fleurs et d’embrasser père et mère, terre et ciel. 

 Je suis bien dans ce que je vis en ce moment, c’est bien heureux.  C’est un merci qui monte du fond de mon cœur et j attends les réjouissances à venir.

 Avenir, ad venir, qui n’est pas encore mais comme si c était déjà là.

 Alors comme François d’Assise je laisse monter un chant d’action de grâces et de  louanges pour l’ici et maintenant.

 Je me prépare à la suite sans préparer encore ma partition, mais j’y inscris déjà ma  première note : je choisirai la clef de sol car c’est bien sur le sol de la terre mère que je suis né …