Heureux d’être ici pour notre causerie.
Causer dans le sens de parler et causer dans le sens de chercher des causes à nos propos, des raisons raisonnables et ou résonnables.
Comme des cloches qui tintinnabulent ou qui conciliabulent.
Concilier, qu’est ce que signifie concilier et réconcilier, comme si dans la vie, comme si dans les familles, comme si dans les relations entre les êtres humains il y avait ce chemin à creuser et à cheminer pour qu’ensemble en mouvement des liens se poursuivent au delà des ruptures, au delà des séparations, au delà des deuils.
Et par deuil je n’entends pas uniquement des deuils de personnes physiques mais aussi le deuil de certaines situations, pour passer à autre chose !
Pour moi, je dirais que ma vie est un processus de deuils, de petites morts à faire et à vivre pour découvrir d’autres petits plus de la vie
Chacun a son itinéraire, chacun a son parcours plus ou moins bosselé, plus ou moins chaotique, plus ou moins didactique.
Il me semble que le plus important pour avancer est d’écouter ce que dicte de manière non docte notre cœur : le docteur de notre âme en quelque sorte, celui qui vibre, celui qui pleure ou qui rit ou qui peine, ou qui se relève.
Quelle histoire de Vie avec un grand v dans nos petites histoires de vie …
Si j’étais dans une autre vie, peut être aurais je été philosophe ou chercheur, chercheur dans la science ou chercheur de conscience, il y a une passerelle et un pont entre science et conscience.
A certaines périodes de l’histoire de l’humanité elles se sont opposées, comme si pas de conciliation ni de conciliabule possible
Chacun dans sa bulle…
Aujourd’hui il me semble qu’il ne peut plus y avoir cette dichotomie tranchée et sans appel.
Les avancées des neurosciences sont telles qu’il est intéressant de chercher à voir quels apports sont possibles pour mieux comprendre l’homme et l’univers.
Et sans la conscience et l’ouverture du regard et du cœur, l’esprit reste fermé
Si il y a un trois en un, alors quelque chose de l’ordre de l’unité, tout en respectant les différences, peut être mis à jour.
Nouvelles donnes, nouvelles données je l’espère pour un nouveau monde.
Il faut cogiter et réfléchir pour ne pas rester dans l’ignorance. J’exècre l’ignorance, car que de peurs et que de violence..
Parfois j’en ai des larmes de ces violences que je sens dans le monde, ce monde qui palpite, ce monde dont le cœur de la terre saigne ses plaies, et ce n’est pas plaisant.
Comment entendre et écouter au delà des bruits, au delà des tapages et des ravages, comment entendre le cœur de notre Terre qui souffre et qui nous demande de la respecter car c’est d’elle que nous dépendons pour vivre ? Récemment il y a trop de survie. J’ai le désir et l’envie de plus en plus forte avec mon entourage d’embrasser plus pleinement la vie dans l’instant, instant par instant, moment après moment, dans la vérité et l’authenticité, celle qui ne ment pas mais celle qui nous élève et nous rend un peu plus humain chaque jour.
C’est un apprentissage, c’est un entrainement de long cours et au long cours.
Tant de personnes courent, après quoi courent-elles ?
Parfois j’ai l’impression d une grande chasse à courre, mais pas dans le respect des êtres vivants blessés car pris de court.
Où est le temps là dedans, où est le recul nécessaire pour laisser du temps au temps, pour laisser en chacun un temps de vacance, libre, avec rien dedans pour laisser advenir le silence, un silence porteur de vie et non porteur de mort.
Je n’ai pas peur du silence, de mon silence, dès lors qu’il est habité par du plus grand que moi.
J’ai conscience que je ne suis propriétaire de rien, mais que mon temps de locataire sur terre n’est pas pour me taire, j’aime me terrer pour dire et écrire ce que je suis et ce que j’entends de notre Terre à tous avec un grand T.
Oui je me fais aujourd’hui cet écho, comme l’écho en montagne qui résonne encore et encore. Alors allons-y tous en chœur et la musique sera plus belle.
Mes notes, mes lettres, mes musiques, si elles peuvent aider d’autres à raisonner et résonner, alors je suis à ma place dans ce monde. J’y prends ma place, je continue à apprendre, à donner et à recevoir.
Car il est temps d’être à contre temps, ces contre temps qui constituent aussi les partitions comme des points de suspension, comme des points d orgue, comme des temps de pause avant que la musique ne recommence.
Je souhaite à toutes celles et ceux qui peuvent prendre un temps de parenthèse d’écouter leur voix intérieure, et de puiser des ressources en leur source avant de repartir vers et dans le monde.
…
Qu’est ce que tu attends de tes vacances ?
Je suis déjà heureux d’être avec vous et de privilégier notre qualité de présence et d’aimance, cet amour qui nous aimante et qui nous rend plus forts même devant l’adversité, car je ne suis pas uniquement candide mais aussi lucide sur la complexité des choses et des personnes.
Je désire la simplicité, je souhaite la marche et les marches ensemble dans une démarche de gratuité, sans attente particulière, si ce n’est de nous laisser surprendre par ce qui va être, par ce que la nature et les rencontres vont nous donner de vivre et à vivre.
Alterner temps de repos et temps de découvertes… je vous fais confiance pour trouver avec moi cet équilibre qui fait du bien et qui rassérène.
Sérénité si possible et en vérité.
Je tiens à dire que nous pouvons communiquer en profondeur avec aussi nos extra sens.
Lâcher prise sur le comment, laisser être et advenir ouverture du cœur et de l’esprit, dans cette forme de transmission de l’un à l’autre et de l’autre à l’un.
C’est un échange et un dialogue, non un monologue car seul je ne survivrais pas, il y a longtemps que je serais parti.
Besoin de ce lien de connexion vital pour tous dans le visible ou l’invisible.
Merci à toi d être veilleuse et sentinelle de mes paroles et de mes pensées, et de m’aider à accoucher de mes mots pour calmer mes maux et grandir avec mes émaux et mes joyaux à partager joyeusement …