Cherchez l’erreur…

Berger je suis. Je préfère regarder les moutons paître et être en paix… D’autant qu’avec ma particularité je suis on ne peut plus sensible aux interactions électriques, électroniques et informatiques. 

Ce qui pour certains est indolore me met dans une réactivité au delà de la norme, d’où la nécessité pour moi de me régénérer dans la nature et dans le silence. Par silence je veux dire moins de bruit : à la campagne les bruits résonnent, qu’ils proviennent des animaux ou des machines agricoles, mais ce n’est pas cette même agitation citadine. 

Trouver l’équilibre entre ville et nature est tout l’enjeu de notre époque.

Avec des contradictions, car on nous parle d’écologie et dans le même temps on continue à bétonner et abattre des arbres pour privilégier les voitures ou l’humain. Cherchez l’erreur…  En tout cas je sais de quoi je parle quand je suis dans la nature, et à qui je parle et chuchote. 

Là je suis en unité et communion avec tout le vivant, le vrai vivant. 

Je favorise les espaces de liberté, autant de sources et d’oasis qui contribuent à garder ma belle humeur et ma belle énergie.

En privilégiant ces vibrations personnelles de calme, j’entends et j espère que quelque part mes pensées participent à un meilleur rapport au monde.  A la fois dans le monde et un peu à l’écart, c’est là mon privilège, car je sens en ce moment beaucoup de stress et de peurs chez les gens. Je n’ai pas envie de m’y laisser prendre car c’est confusant,  et je préfère être en lien avec de la sagesse et avec des sagesses ancestrales trop oubliées.

Confusant, non Confucius.  Oui à la hauteur de vision et la largeur de pensée, en lien justement avec la nature et le cosmos. 

Dans ma tradition chrétienne je découvre le cosmos divin, dont je viens et auquel je retournerai à mon heure. 

Philosopher, converser, se convertir, oser se retourner ou retourner des croyances et des pensées, c’est toujours intéressant. L’homme ne vit pas que de pain et pour moi, le grand drame de  l’homme aujourd‘hui est de faire ou de vouloir tout faire par lui-même, tout vouloir expliquer et rationnaliser. 

Mais où est et que devient la part du mystère, de l’ineffable ?

Entreprise périlleuse car mise en demeure lorsque le bien pensant et le bien séant l’emporte sur la pluralité des pensées.

Tous les jours est un nouveau miracle car je suis en vie. 

De cet « en vie » et de mes envies, j’essaie de raisonner et de laisser résonner ce qui est cohérent et juste, et non chaos qui me met ko. 

Je reste convaincu que les « cons » seront vaincus, et que triomphera la justesse et le retour au bon sens, le bon terrien de la bonne terre avec ses pieds dans la terre et son esprit dans le ciel. 

Revenir à cet axe là car trop de dérives et de déviations depuis trop longtemps.

Je ne juge pas, je constate les faits, je ressens et je m’exprime librement.

Alternance entre l’attente et la non attente, entre l’attendu et  l’inattendu qui comme l’étincelle fait irruption dans nos vies. 

La tente : demeurer sous cette tente sacrée  un peu comme un temple. 

Les pensées, nos pensées humaines nous emmènent soit vers le sacré, la transcendance, ce qui nous dépasse, soit vers des sacrifices parfois tordus qui nous font croire que ça vient de Dieu. 

Etre en veille et vigilance avec qui vient partager notre tente, notre espace intime.

Vigilance, vigile, rester veilleurs pour le jour où le maitre va revenir. 

Tout ça pour dire que je suis moi avec cette parcelle divine dans mon escarcelle. 

On creuse, on pioche, on pelle, on pèle parfois les patates, où on pèle de froid et aussi on appelle. On appelle quelqu’un par son nom et dès que cet appel retentit c’est le vivant d’une rencontre avant même la rencontre,  c’est aussi comme l’origine avant l’origine, avant le commencement de la vie sur terre.

Qu’est ce qui se préparait ? 

Les scientifiques, certains en tout cas, s’accordent à penser que le point de départ reste un mystère, une étincelle, une étincelle de quoi, d’étoile et de poussière ???

A chacun son étincelle de vie et si plusieurs s’unissent alors le feu prend de l’ampleur, un feu peut bruler et détruire il peut aussi éclairer et réchauffer tant que il reste un peu de braise alors quoi qu’il arrive, restons avec cette étincelle et cette braise allumée prête à repartir quand les auspices sont meilleurs…