Nous sommes contents de revenir te voir

Nous sommes contents de revenir te voir car l’été touche à sa fin, et je vais repartir vers d’autres cieux.

Je dis cieux car je crois que c est plus large que ciel.

Je dis cieux car plusieurs regards et manières de regarder couleurs changent dans le ciel et dans les cieux.

Grande joie en moi de louer Dieu dans les cieux de la nature.

C’est cette création qui me donne d’être là et d’exister alors il est important pour moi de m’y relier.

Dame nature est belle et se revêt de beaux atours, donne à nous les humains l’envie aussi de cette beauté.

Alors moi, de ma place et de là où je suis, quelle beauté ai-je envie de donner au monde pour y contribuer ?

Quelle créativité, quelle âme peut se transmettre à travers moi ?

Ecrire est une manière d’écrire Dieu et écrire cieux en belle écriture.

Peut-être chercher titre à donner à mes écrits : têtes de chapitre ou titre en entier.

Je continue à réfléchir et à penser à nos échanges épistolaires avec mon ami écrivain, et il me semble important de continuer à s’écrire comme des poèmes, des réflexions sur la vie, sur le monde, sur la nature, sur la création et sur nos relations.

Pour moi, c’est cette capacité relationnelle qui a été difficile à faire exister de par mon handicap qui touche à l’expression et à la communication.

Aussi il a fallu et il me faut encore trouver d’autres formes de mise en relation pour dire qui je suis, en lien avec qui tu es et en lien avec l’humanité toute entière, car il s’agit bien d être en relation pour être vivant et bien vivant.

 

Heureux de coucher sur le clavier mes pensées.

C’est difficile pour moi de garder en attente tout ce qui vibre ou non en moi.

Je passe d’un mutisme à une logorrhée quand je te vois, car sinon c’est plus le vide dans la non-expression verbale de mes pensées.

Je ne sais pas qui peut me comprendre, personne n’est à ma place sauf peut être ceux qui comme moi ont difficulté à mettre en verbe.

Or le verbe s’est fait chair et il est, s’est incarné dans la chair.

Pour moi, cette parole et symbolique, car j ai du mal à parler mais j’écoute, et j’écoute parfois même jusqu’à entendre ce qui se dit à travers le silence.

Je regarde même jusqu’à voir des petits détails que d’autres ne voient pas.

Alors disons que je peux être oreilles et yeux, et d’autres ma parole comme un échange comme un vase communiquant.

 

Par rapport à nuit agitée.

Pour moi gérer le stress a toujours été objet de concertation avec moi-même, et d’essai de lâcher prise comme si j’avais peur de lâcher mes tensions et de tomber dans du rien.

J’ai l’impression parfois d’osciller entre du tout et du rien, et l’équilibre est difficile à créer à l’intérieur de moi.

Je dis stress dans le sens d’émotions qui me débordent.

Stress pas toujours négatif, peut être aussi positif mais dans tous les cas comme un trop qui a du mal à se dire, un trop qui a du mal à sortir et qui du coup me fait tourner en bourrique, besoin d’évacuer ce trop pas encore tout à fait ajusté.

Demande à moi-même d’accueillir sans chercher à trop contrôler ou tout contenir, car alors je suis en déroute et je me perds moi-même comme si un court-circuit s’installait dans mon système bien huilé.

Accepter que de temps en temps une roue grince, mon moteur se grippe.

Y mettre alors beaucoup d’huile de douceur et de confiance, ce pour que mon moteur ne s’emballe plus mais reprenne un rythme normal.

Alors pour cette nuit-là, c était une évacuation difficile, mais je me sens mieux et heureux de mettre des mots dessus.

 

Bienheureux nous sommes dans notre altérité et dans notre soutien mutuel.

Accepter qu’il y a en chacun de nous un espace incompréhensible, où seule une parole secrète peut s’échanger et se dire avec Dieu, à qui je dépose mes peines et mes douleurs et sur lequel je repose ma tête et mon cœur.

Je repars avec ce mot de bienheureux et de bienveillance, et vais essayer d’accueillir gentiment et doucement mes douleurs, qui parfois me prennent sans crier gare.

Je vais retrouver mes gares d’accompagnement et poursuivre mes échanges avec vous la prochaine fois…