Je suis comme de passage sur terre.

Je suis comme de passage sur terre.

Il y a eu un début, il y aura une fin et de nouveau un début et un autre commencement.

Je ne viens pas de nulle part, je ne viens pas d’un nuage.

J’ai comment dire conscience d’être né deux fois.

Une première naissance, biologique, mais à travers cette transmission, également une naissance spirituelle qui vient d’en haut ; et pour moi, mon travail d’homme est de relier ces deux dimensions de ma vie, à savoir l’horizontal et le vertical pour donner naissance à un trois, dans le sens d’une nouvelle création.

 

Vivre ces instants de partage avec toi enrichissent mes pensées et ma réflexion, car je sais que ce que j’écris est valeur en soi et peut être lu… Que l’on soit d’accord ou non, j’exprime ce qui me semble juste là où je suis et là où j’en suis de mon chemin de vie.

Je dis chemin car il est à dessiner et redessiner sans cesse.

J’y mettrais des pas, des petits, des grands, des foulées ou des enjambées car j’aime marcher et pour moi, tracer est bien vivant.

Alors quelles traces laisser de moi, quels passages ouvrir et élargir ?

Quand il y a des brèches et des couloirs en montagne, il s’agit de s’ajuster pour passer avec une certaine précision, on ne peut faire n’importe quoi.

Alors pour moi, la vie serait comme une grande marche et une grande marche vers…

Avec l’idée de mouvement et de déplacement à la fois intérieur et extérieur, et dans cette marche je ne suis pas seul car le souffle de vie m’accompagne.

 

Hauteur, largeur et profondeur…

Vaste programme qui prend en compte toutes les dimensions de l’être humain.

Et ces dimensions, comment être avec et comment les vivre pour qu’elles interagissent les unes avec les autres, et qu’il n’y ait pas de séparations ni de cloisons ?

Notre tendance humaine est souvent de cloisonner et d’oublier une vision d’image globale, qu’en penses-tu ? (Bruno)

Tout dépend de la manière de porter des lunettes.

On peut changer de monture quand elles sont usées, on peut aussi changer de verre mais notre regard, quel est-il sur les situations, sur les gens, sur le monde ?

J’aime à penser que tout est dans le regard intérieur et la lumière qui vit et vibre dans un regard, étincelle fugace d’une émotion partagée, joie d’un sourire, joie face à la nature…

Tous ces instants de vie qui imprègnent notre regard et notre manière d’être ou de ne pas être…

 

Lire et écrire, écrire et lire, poser et reposer, les mots ne sont pas anodins.

Les mots d’hier ne sont plus les mots d’aujourd’hui existent et les mots de demain sont en gestation.

Alors oui, mettre en mots est acte de création et de re création…

Heureux de pouvoir utiliser nos mots et les relier ensemble pour qu’ils soient vivants.

Jeux de mots, mots en jeux, mots pour quels enjeux.

 

Bonne gardienne de mots tu es aussi (Anne), car je puise aussi en toi des mots et dans ce partage nous rebondissons pour aller plus loin et plus haut.

 

Ondes de joie car je vois que je suis compris dans mon désir de relier, et de relire à plusieurs, car tous ces fils entremêlés qui se répondent comme en écho donnent un canevas plus large et plus grand, un tissage plus proche car nourri de plusieurs têtes et plusieurs mains comme une partition jouée…

Comme un orchestre où chaque instrument donne une note unique et différente, comme un cadeau quand l’œuvre est achevée et que toutes les notes ont donné de leur personnalité et de leur nom…

Nommer, appeler, élever, et nommer pour mieux donner…

 

Musique universelle entendable et recevable par tous.

Ma partition s’inscrit dans cette universalité.

Baume au cœur de me sentir ainsi relié à tous les hommes.

 

Pour continuer, j’ai encore à déchiffrer ce qui est en moi avant de revenir coucher les notes sur le clavier…