Vie de moi plutôt bonne en ce moment, malgré les turbulences et les remue-ménages à droite et à gauche.
Je m’interroge sur le sens de l’actualité et j’entends que le bateau se lézarde d’un peu partout et prend l’eau.
Alors comment rester le capitaine au milieu de la tempête et ne pas sombrer ?
Je cherche au milieu de ce sombre ambiant une lumière et une espérance pour résister.
Une résistance de cœur et d’âme avec un semblant de raison, car le déraisonnable est à l’œuvre.
Que penses-tu, Bruno, du grand paquebot France en ce moment ?
C’est comme s’il manquait d’un capitaine qui tienne bon la barre.
Impression que certains matelots prennent le dessus.
Alors moi, je suis citoyen de ce pays, je ne vote pas, mais je pense et m’interroge sur comment panser les plaies.
Des brèches se sont ouvertes, comment faire pour que l’eau ne s’engouffre pas davantage, as-tu des idées ou un éclairage à donner, même si tu n’es plus à la une et que tu as pris de la distance par rapport à ton métier.
Reste l’être que tu es, est-ce que tu aurais une parole claire, éclairante à offrir au monde des journaux ?
Je te laisse réfléchir.
Grabuge j’entends, et je comprends mieux l’absence de réponse de Bruno.
Mon cher ami correspondant, il faut que tu prennes le temps nécessaire auprès de ta femme, tu es le capitaine et ta femme a besoin de ta présence.
Je connais ta fidélité et ton honnêteté, et je ne crains pas un arrêt définitif de notre dialogue, d’autant que nous avons maintenant une compilation qu’il vaut peut-être la peine de regarder de plus près, car un jour il y aura un terme dans la correspondance en vue d’une transmission.
Mais je crois qu’un clin d’oeil d’humour parfois utile dans des situations dramatiques.
Façon de prendre un peu de recul.
Alors mon cher Bruno, je te souhaite de garder la lumière allumée au milieu de la nuit et l’espérance d’un lendemain meilleur…
Juste de redonner à chacun ce qu’il est.
Je me retrouve aussi dans le mot honnête car je le suis et je viens d’une famille qui l’est.
Une famille qui tient parole et essaie de vivre en cohérence avec ses idées et ses actes.
Pour moi, cette cohérence et cet équilibre entre la pensée et les actes est fondamental.
Tous les beaux discours s’envolent en fumée si l’on ne met pas en pratique.
Finalement je réalise que j’ai un côté très pragmatique et structuré, ce qui n’enlève en rien ma part de sensibilité et d’intuitif, mais avec l’âge je gagne en sagesse et en maturité, et je suis sensible à mon environnement.
J’étudie, j’écoute, je regarde, je m’imprègne et je synthétise.
Aussi je dirais pour conclure que la fin de l’année se termine en forme de déroute, mais qu’une nouvelle route se trace peut être encore en souterrain. J’espère fort qu’elle existera et sera visible en surface pour le bien-être ou meilleur-être de l’humanité.
Goûter à de bons mets pour Noël me met l’eau à la bouche.
Je suis content d’être avec ma famille pour vivre ces moments de retrouvailles et de marmailles.
Occasion pour moi de passer un peu de temps avec mes frères et sœurs.
Joie de Noël malgré les turpitudes, joie d’être comme les petits enfants émerveillés devant la crèche, devant ce tout petit fragile et en même temps tellement grand.
Moi aussi je garde mon cœur d’enfant avec une tête bien pleine, je passe de l’un à l’autre et de l’autre à l’un, et garde tendresse et joie du tout petit même si je grandis encore et encore dans mon être intérieur, et ce jusqu’à la fin de mon temps terrestre.
Après ce sera une autre histoire…