Voir de nouveau quel regard je porte

Voir de nouveau quel regard je porte sur le monde m’intéresse, car je me sens à la fois du monde et hors monde, ce qui me permet de prendre un certain recul par rapport aux choses et aux gens.

Je suis en ce moment plutôt en détente malgré les tensions que je perçois du monde.

Le fait de me retrouver dans la nature et de vivre en rythme et en harmonie avec elle me donne de ne pas être trop happé par ce qui ne m’appartient pas, et qui peut parasiter les personnes hyper-sensibles comme moi.

L’environnement naturel me permet plus facilement de garder au mieux un calme olympien, et je sens la différence de stress des gens des villes.

Alors disons que je suis plutôt rat des champs, mais que je sais aussi m’adapter quand je redeviens rat des villes.

 

Frère et sœurs, je suis heureux de voir et de passer du temps avec eux.

J’aimerais leur dire beaucoup plus que je ne le fais, mais ils ont chacun et chacune une place particulière dans mon cœur.

Leur vie est bien occupée et c’est fou de penser que tant de personnes vivent avec leurs affaires à germer, leur famille à prendre soin, le quotidien à assumer.

En cela, et c’est peut être finalement le regard d’un sage que je pose, en cela je suis plus à l’abri de par ce que je suis car moins investi sur le plan matériel.

Comme quoi chaque état de vie a son lot de désolations et de consolations, même si pas situées au même endroit.

 

Comment pourrais-je me nommer, artiste peut être… Alors si artiste, artiste de vie qui se crée au jour le jour au fil du temps et des instants.

Comme je l’évoquais tout à l’heure, ma manière de vie est assez en décalage, mais cette différence dans le mode opératoire me convient bien, et j’aime allier campagne et ville et rencontre de gens différents.

Je me sens un peu comme un citoyen particulier et singulier, un peu comme un contemplatif ; si je n’avais pas eu ce handicap peut-être aurais-je été moine… Je plaisante…

Nul ne peut le dire mais il est vrai que je ne suis pas très extraverti.

Par contre je deviens bien plus présent avec l’âge et ça me va mieux.

 

Berceau de moi a grandi… Je ne suis plus le petit… J’ai gagné en maturité et me sens vraiment homme, à la fois physiquement et mentalement.

Malgré une certaine dépendance aux adultes, je me sens sur un pied d’égalité avec eux et tout aussi digne en valeur et en don.

Chacun donne et reçoit à sa sauce et la mienne essaie d’être plus savoureuse et plus liante au fil du temps.

La recette peut encore bénéficier de nouveaux ingrédients pour affiner le goût, la couleur et la texture, mais les ingrédients de base sont bien là, et c’est une bonne nourriture déjà, à la fois physique et comportementale.

Reste à alimenter encore sur le plan intellectuel et spirituel, pour contribuer à ma participation au monde, notamment à travers mes réflexions et mon carnet de pensées.

J’invite les personnes à participer et à méditer avec moi.

Recueillir les mots, recueillir les gouttes de l’âme, se lier et délier, allier et dessiner, peindre et imaginer, autant d’images, autant de mots à écrire et à lire.

 

Heureux de poursuivre ce voyage intérieur et extérieur avec toi, même si les plumes changent au gré des aléas de la vie.

J’aime écrire et me dire, et c’est le plus important parce que c’est mon essence qui s’exprime, cibler l’essence de mon être comme un bon carburant qui avance, lentement mais sûrement, un peu comme un diesel.

Longue route à poursuivre aussi, je ne brûle pas tout d’un coup et veille à garder des réserves pour la suite…