Les vulnérabilités ne sont pas des faiblesses

Je ne comprends pas bien ce que c’est écrire sans mon doigt. 

 Pour moi il est important de concrétiser dans la matière quelque chose de solide, comme le sont les touches du clavier. 

 Mais cela me touche aussi sur un autre plan d’apprendre que la communication peut passer par d’autres canaux que le pointing. 

 Peut être un jour j’essaierai, mais j’ai besoin de me faire à cette idée… 

 Comme pour tout je mature, je suis un processus, et j’y vais à mon   rythme.

 Ma cadence écrite est rapide et j’aime aussi être lié par cette frappe,  un peu comme un secrétaire qui rédige des lettres. 

C’est ma façon de participer plus activement et c’est fluide, aussi sauf exception continuons ainsi. 

 Je suis libre, c’est bien qu’ on en parle. 

 Je suis tellement content que papa soit là aujourd’hui,  c’est pour moi comme une résurrection car de couché et allongé il s’est redressé et il est debout.

 Vive la vie !

 J’ai bien senti au delà et après mon choc de voir papa alité, combien j’avais moi aussi  été debout pour le soutenir. 

 C’est vraiment dans l’échange que le lien fort réside, quoiqu’ il arrive. 

 D’oser se montrer vulnérable est aussi pour moi un apprentissage,  ça  n’enlève en rien la qualité de la personne même si elle est amoindrie… 

 Elle n’est pas moindre, bien au contraire !

 C’est vrai que cela fait écho et résonne en moi, et sur ce front là j’étais en symbiose avec papa.  Sa remarque est tout à fait pertinente, comme en miroir. 

 Maintenant, les vulnérabilités ne sont pas des faiblesses, c’est un état lié à la condition humaine et le fait de le nommer et de le reconnaître est comme un cadeau de la vie, car le sens est dans tout ce que  nous vivons et traversons, aussi bien dans les périodes d’ombre que dans les périodes de lumières. C’est cet  alliage qui donne force et vie à un tableau,  avec les contrastes et les jeux de couleurs. 

 Je préfère tout de même  rester plus longtemps dans la clarté que dans le tunnel…

 Toutefois dans un tunnel noir on peut chercher un point de lumière, et dans le noir d’une pièce on allume. 

 Mais c ‘est une  décision que de  poser une action pour appuyer ou non sur le bouton.

 Cette responsabilité est propre à chacun,  et chacun est libre de ne choisir que le noir ou que le blanc. 

 Moi je préfère l’entre deux avec un plus de lumière et de luminosité car sinon il n’y aurait pas de vie sur terre. 

 Il y a la terre, et il y a se taire… 

 Je veux délier par des mots plutôt que de les enterrer, ou que de me terrer.

 Je suis dans la gratitude de voir papa recouvrer peu  à peu la santé et lui propose d’y aller doucement, d’écouter son rythme y compris de repos et de tranquillité. 

 Ce n’est pas rien ce qui a été, on sort du tunnel.

 Prendre le temps et laisser la sève remonter peu à peu dans le corps de papa… 

 Dans la douceur, pas de précipitation, mais se laisser conduire par la force de vie plus forte que la force de  mort. 

Un peu comme  une retraite,  dans le sens de faire silence  dedans pour être en lien avec son intériorité et revisiter les priorités et l’essentiel. 

 Pour avoir bien les pieds sur terre tout en œuvrant pour son ciel. 

 Encore une fois je remercie le ciel pour papa et suis touché   de sa présence aujourd’hui, car nous avons traversé les épreuves à trois, et plus avec  mes frère et soeurs et amis …